La Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), dont de nombreux membres travaillent au transport et à la livraison des produits de Nestlé, a appelé la société à mettre fin aux violations des droits syndicaux en Indonésie et au Pakistan. Dans une lettre adressée au chef de la direction de Nestlé, Paul Bulcke, le 7 février, le secrétaire général de l’ITF David Cockcroft exprime la profonde préoccupation de l’organisation devant ces deux conflits.
« Nos membres suivent ces conflits de près », écrit Cockcroft, « et ont été profondément choqués d’apprendre que la direction de l’usine de Panjang avait, de façon arbitraire et vindicative, licencié 53 membres du SBNIP au moment où une médiation devait en principe se tenir. Ces travailleurs/euses se demandent, avec raison, s’ils ne pourraient pas, à leur tour, être victimes de telles violations de leurs droits. »
« Ils/elles sont également choqués/es par les actions incessantes de la direction de l’usine de Kabirwala au Pakistan pour miner le syndicat et son président, en réponse à leurs efforts constants au nom des nombreux/ses travailleurs/euses contractuels/lles de l’usine. Ils sont alarmés/es d’apprendre que la direction a sans cesse refusé de se conformé aux ordonnances des tribunaux, licencié plus de cent travailleurs/euses contractuels/lles, fabriqué des accusations contre plusieurs travailleurs/euses et a maintenant créé des postes permanents pour des travailleurs/euses qui n’ont pas adhéré au syndicat ou appuyé les efforts de ce dernier pour obtenir des postes permanents pour des travailleurs/euses contractuels/lles ayant de longs états de service. »
L’ITF a appelé Nestlé à « prendre des mesures concrètes et immédiates pour régler ces conflits qui perdurent ». Nous demandons que tous/tes les membres du SBNIP licenciés/es soient immédiatement et inconditionnellement réintégrés/es et que la direction locale reprennent des négociations de bonne foi en vue de la convention collective trop longtemps retardée. La direction pakistanaise doit retirer toutes les accusations contre les travailleurs/euses contractuels/lles de Kabirwala, réintégrer tous/tes les travailleurs/euses licenciés/es et entreprendre des négociations de bonne foi avec le syndicat de Kabirwala sur le statut d’emploi des travailleurs/euses contractuels/lles. »
L’ITF [1] représente plus de 4,4 millions de travailleurs/euses des transports, regroupés/es au sein de 690 organisations syndicales dans 153 pays.