Il y a deux ans, des milliers de travailleurs philippins se sont vu imposer à l’emporte-pièce par Coca-Cola Philippines un nouveau système d’évaluation individuelle du rendement, empêchant par là l’exercice effectif du droit de négociation salariale, et le remplaçant par des augmentations de salaire individuelles et arbitraires qui, moyennant une série de sanctions et de pénalités, peuvent être réduites à néant.
On n’entend plus parler non plus de la promesse de nouveaux investissements à hauteur de 900 millions de dollars avec, à la clé, des centaines d'emplois permanents, et c’est en revanche le retour à la précarisation et à l'externalisation qui sont à l’ordre du jour. S’opposant à ces mesures, qu’ils considèrent comme une menace pour les droits du travail et la sécurité de l'emploi, les syndicats, sous pression, n’ont eu d’autre choix que descendre dans la rue pour manifester leur mécontentement. Ils y ont été rejoints par d'autres syndicats, des groupes de jeunes et des organisations du mouvement associatif qui, aujourd’hui, lancent une campagne nationale, pour appeler Coca-Cola à respecter les droits des travailleurs.
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