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« La génération actuelle et les générations futures sont condamnées à l’emploi précaire et au chômage » – Grève générale en Espagne, 29 septembre

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Les syndicats espagnols préparent une journée de grève générale nationale le 29 septembre afin de protester contre le programme massif d’austérité du gouvernement, qui réduirait les dépenses et les investissements publics, et une "réforme" du marché du travail qui faciliterait le licenciement des travailleurs/euses et le rendrait moins coûteux. Dans l'entrevue ci-dessous, Paco Dominguez, secrétaire général de la Federación de Comercio, Hostelería-Turismo y Juego-UGT (CHTJ-UGT), explique quels sont les enjeux et ce que font les syndicats pour générer des appuis.

Pourquoi les syndicats doivent-ils rejeter le programme d’austérité du gouvernement et quelles mesures concrètes proposez-vous pour stimuler la création d’emploi, l’investissement réel et un secteur public fort?

Pour UGT, la question n’est pas de savoir si les coupes dans les dépenses gouvernementales sont nécessaires ou non en période de crise financière; l’enjeu est que les coupures, comme toujours, nous entraînent sur la voie des   « ajustements sociaux ».

Les conséquences de la crise sont particulièrement difficiles pour les travailleurs/euses et les pauvres, et c’est pourquoi nous affirmons qu’aujourd’hui plus que jamais, il nous faut des politiques sociales capables de répondre à la crise en termes de justice sociale et de contrer les effets pervers de la contraction économique, notamment pour les plus démunis.

C’est pourquoi nous croyons que l’État doit plus que jamais jouer un rôle actif, essentiellement en adoptant des « plans de choc » économiques dans lesquels un secteur public fort devient un facteur essentiel de la stimulation économique.

Comment situez-vous la grève et la mobilisation en Espagne dans le contexte plus large de lutte contre l’austérité, la réduction des dépenses publiques et la poursuite de la déréglementation du marché du travail en Europe?

Nous croyons fermement que les mesures adoptées par les gouvernements européens à la demande pressante de l’UE sont vouées à l’échec en termes économiques et qu’elles représentent un recul marqué de l’état-providence et des droits des travailleurs/euses.

La position concurrentielle de l’Europe ne peut pas et ne doit pas reposer sur les bas salaires, une diminution de la protection sociale, une diminution du rôle du gouvernement et une suite incessante de recettes néolibérales, parce qu’il y aura toujours un pays capable de produire à un coût moins élevé. Au contraire, l’Europe doit faire la promotion de la croissance économique fondée sur la responsabilité sociale et la justice.

Dans notre pays plus particulièrement, ces mesures nous éloigneraient de la moyenne européenne en matière de protections sociales et de salaires, condamnant la génération actuelle et les générations futures à un marché de l’emploi fondé sur la précarité et le chômage.

Comment suscitez-vous le soutien au mouvement de grève, non seulement auprès de vos membres mais dans la cadre d’une mobilisation plus vaste?

Avec la grève et ses préparatifs, nous devons montrer que nous considérons cette réforme plus agressive et dommageable que toutes celles mise en œuvre dans le passé. Nous avons recours à des rencontres dans les milieux de travail, à des rencontres ouvertes au public et à des campagnes explicatives dans tous les médias et sur toutes les plateformes de communication, en utilisant les nouvelles technologies au besoin pour rejoindre les jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 29 septembre doit devenir un point tournant dans le recul des droits des travailleurs/euses et de l'état-providence. C’est pourquoi la CHTJ-UGT travaille au retrait de ces mesures, de façon à mettre un terme à la plongée tête première entreprise par le gouvernement.

 

 

IUF.
UITA - Unit les travailleurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'hôtellerie du monde entier

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