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Le lockout chez Roquette America entre dans son troisième mois

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Les travailleurs/euses de l’usine de Roquette America à Keokuk, en Iowa, représentés/es par BCTGM, sont en lockout depuis plus de deux mois – et le syndicat lance un appel au soutien international pour mettre fin au lockout qui entrera bientôt dans son troisième mois. oquette Frères est un manufacturier français de dérivés de fécule et de sucre et de polyols, qui ont de nombreuses applications dans les aliments, les boissons et d’autres processus manufacturiers.

Quatrième société mondiale dans son domaine, avec 18 usines à travers le monde, la société familiale Roquette est reconnue pour le secret dont elle entoure ses finances et ses activités. Ceci ne l’empêche pas de vanter sa capitalisation boursière (plus de 8,8 milliards d’euros ou 11,5 milliards de dollars US) sur sa papeterie, tout juste sous l’adresse et le numéro de téléphone de la société. On peut en voir un exemple sur la lettre que le chef de la direction de la société a fait parvenir au secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lorsque la société a adhéré au Pacte mondial des Nations Unies et s’est engagée à respecter les droits du travail et à les intégrer avec les autres principes dans « sa stratégie, sa culture et ses opérations quotidiennes ».

La direction de Roquette America n’en a apparemment pas été informée. La section locale 48G de BCTGM représente 240 travailleurs/euses de l’usine de Keokuk, qui fabrique des fécules et le sirop de maïs à forte teneur en fructose utilisés par d’autres entreprises, comme Coca-Cola et Heinz. Les négociations pour le renouvellement de la convention collective ont officiellement débuté le 14 septembre, la société exigeant, entre autres réductions et concessions importantes, le droit d’embaucher des travailleurs/euses temporaires à moins de la moitié du salaire de l’effectif permanent, sans avantages sociaux, la fin de l’ancienneté dans les mises à pied, la fin de la rémunération en temps supplémentaire pour le travail de fin de semaine, l’élimination des congés de maladie, des congés pour obligations personnelles et des congés de maternité, d’énormes augmentations de la cotisation des employés/es au financement des soins de santé, la fin du régime de retraite d’entreprise et un gel des salaires de quatre ans.

Le syndicat ayant rejeté ces propositions, la société a donné aux travailleurs/euses 24 heures pour accepter l’offre finale de la société – avant de déclarer un lockout dès l’expiration de la convention collective le 28 septembre, malgré l’offre du syndicat de poursuivre le travail aux conditions de l’ancienne convention pendant que les négociations se poursuivraient.

L’usine Roquette est le plus récent milieu de travail syndiqué frappé par le rouleau compresseur d’une entreprise qui profite du taux de chômage élevé pour couper dans les salaires et les conditions de travail tout en générant des bénéfices intéressants et en bénéficiant d’un crédit abondant et peu coûteux. Malgré des températures sous le point de congélation, les membres de la section locale 48G ont maintenu un piquet d’information devant l’usine, 24 heures par jour et sept jours par semaine. Le syndicat demande deux choses : la fin immédiate du lockout et la reprise inconditionnelle des négociations. Vous pouvez appuyer leur lutte en cliquant ici pour envoyer un message aux directions française et étasunienne.

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