Lors de la réunion du comité d’information et de consultation européen de Nestlé (CICEN) le 8 novembre à Genève, Suisse, les représentants/es de vingt syndicats Nestlé d’Europe ont collectivement demandé au groupe que cessent immédiatement les attaques contre les droits syndicaux en Indonésie et au Pakistan. Les syndicats ont également exigé la réintégration de tous les membres syndiqués licenciés en Indonésie et la garantie des moyens d’existence des travailleurs/euses, ainsi que la fin du harcèlement des syndicalistes au Pakistan.
La lettre à l’attention du PDG de Nestlé Paul Bulcke, signée par tous/tes les représentants/es, a été transmise par le co-président du CICEN Peter Schmidt (NGG) au directeur général de la zone Europe, Laurent Freixe, à l’ouverture de la réunion. Le contenu de la lettre est le suivant :
"Nous, soussignés/es, participant à la réunion du comité d’information et de consultation européen de Nestlé, à Genève, le 8 novembre 2011, sommes extrêmement mécontents d’apprendre que la direction de l’usine de Panjang a licencié les 53 membres du SBNIP au moment même où un processus de médiation était en principe en cours. Nous estimons qu’il s’agit d’une grave violation des droits syndicaux. Nous sommes également courroucés par les agissements de la direction de l’usine de Kabirwala au Pakistan visant à saper le syndicat et à intimider son président Mohammad Hussein Bhatti. Au lieu de négocier de bonne foi le statut des travailleurs/euses contractuels/les que défend le syndicat, la direction locale a agencé des provocations et une fois de plus tenté de mettre le président du syndicat à l’écart en le suspendant.
Nous appelons Nestlé à agir dans les plus brefs délais pour s’assurer que tous les membres licenciés du SBNIP soient réintégrés immédiatement et sans conditions et que la direction locale reprenne des négociations collectives de bonne foi qui n’ont que trop tardé. La direction locale au Pakistan doit également entamer des négociations de bonne foi avec le syndicat de Kabirwala et cesser d’intimider et de licencier les membres et responsables syndicaux.
Nos collègues de travail et syndicalistes sont régulièrement informés de l’évolution de ces deux conflits. Des mesures déterminées de votre part peuvent contribuer à les résoudre.
Nous attendons des progrès réels et rapides en ce sens."
Laurent Freixe a accepté la lettre au nom du conseil d’administration de Nestlé, en s’engageant à la remettre à M. Bulcke.
