Moins de trois mois après la scission de Kraft Foods Inc., Mondelez a accordé à la PDG Irene Rosenfeld une « attribution exceptionnelle d’actions» de la nouvelle société, d’une valeur de 10 millions de dollars.
Dans le dossier réglementaire déposé le 19 décembre 2012, la société a déclaré que cette « attribution » était accordée à la PDG « pour sa capacité éprouvée à élaborer et mettre en œuvre de nombreuses initiatives d’évolution, notamment la récente scission de l’activité d’épicerie en Amérique du Nord, laquelle s’est avérée un réel succès ; pour avoir anticipé les bénéfices que rapporteraient aux actionnaires ces initiatives ; et pour avoir mené les activités du groupe de façon à ce que les actionnaires puissent bénéficier à l’avenir de rendements élevés et durables ». La rémunération totale de Rosenfeld en 2011 s’est élevée à 22 millions de dollars.
La rétribution scandaleuse des dirigeants n’est pas le seul lien qui unit Mondelez à l’ancien groupe Kraft. La société perpétue la politique de violation des droits de l’homme menée par Kraft à l’encontre de ses employés, politique qui est examinée en détail ici [1].