La réunion du comité de pilotage s’est ouverte le 7 septembre sur un message fort du co-président Klaus Hoffmann sur le conflit qui perdure en Indonésie. Il souligne que ce conflit reste un élément central pour la société et qu’il doit être réglé rapidement. La rémunération a fait l’objet d’importantes discussions durant la réunion. Après plusieurs interventions sur le manque de données, d’information et de transparence et sur le remplacement des augmentations de salaires collectives par des primes au rendement individuelles, Nestlé a indiqué à la réunion de juin du CICEN qu’elle nous ferait une présentation sur sa politique de rémunération.
La présentation a porté sur la politique, les éléments de rémunération et les critères applicables aux cadres et aux autres catégories d’emplois NON couverts par des conventions collectives. Nous avons appris que Nestlé « vise à rémunérer son personnel de façon concurrentielle mais non excessive », le niveau de rémunération étant déterminé par des enquêtes locales auprès des «groupes de comparaison», avec pour objectif de verser des salaires jusqu’à 25 % au-dessus de la médiane dans un marché donné. La priorité va à la distribution des budgets de salaires par des augmentations individuelles; les augmentations générales sont découragées, « à moins qu’elles ne soient requises par les contrats ou par les lois ». Malgré des efforts pour distinguer ces directives de celles qui pourraient être applicables aux travailleurs/euses couverts/tes par des conventions collectives, il est clair que les syndicats seront de plus en plus souvent confrontés à la volonté de Nestlé de substituer les révisions salariales individuelles aux conventions collectives, d’éviter de fournir de l’information susceptible d’offrir aux agents négociateurs une vision claire et équitable du rendement de la société et de la remplacer par des « enquêtes de rémunération », et de mettre en place des systèmes d’évaluation du rendement et des primes dans les usines.
Compte rendu de la réunion du comité de pilotage du CICEN de septembre 2010 [1].