Les travailleurs/euses de Nestlé Nicaragua, dont la plupart sont des femmes, se plaignent que la pression constante exercée sur les travailleurs/euses est la cause d’une hausse continue des maladies et des lésions professionnelles.
Ce fut là, l’une des principales conclusions du premier d'une série d'ateliers de formation organisés par le SINPROLAC, le syndicat affilié à l'UITA de l'usine Nestlé Nicaragua de Matagalpa, qui s’est tenu le 29 avril. Les travailleurs/euses attribuent le taux élevé de microtraumatismes répétés àau déploiement dans leur usine du programme de haut rendement au travail, appelé "Nestlé Continuous Excellence", qui encourage la concurrence entre les travailleurs/euses et impose une augmentation continue de la charge de travail - sans augmentation de salaire.
Au moins un/e travailleur/euse de l'usine sur cinq souffre de troubles musculo-squelettiques liés au travail et se plaint d’une augmentation des problèmes respiratoires, attribuables sans doute à la présence de particules de café sur le lieu de travail. Le syndicat revendique depuis longtemps à la direction la mise en place de procédures de santé et de sécurité adéquates, et lutte contre les conditions de travail abusives imposées par la direction, qui menace les travailleurs/euses qui font valoir leurs droits.
Valentina Méndez, de l'inspectorat du travail de Matagalpa, a assisté à l'atelier, et a confirmé que les inspections avaient mis en lumière des cas d'abus et de représailles contre les travailleurs/euses. Suite à des entretiens avec la direction, l'entreprise a introduit des améliorations en matière de santé et de sécurité au travail, des prestations en cas de maladie et le droit à des vacances, mais des problèmes subsistent. Elle a exhorté les travailleurs/euses à continuer à défendre leurs droits et leur dignité.